Si tu ressens une boule au ventre en regardant les infos ou si tu as du mal à décrocher des réseaux sociaux, tu n'es pas seul(e).
Les conflits mondiaux, comme celui entre la Russie et l'Ukraine, ont un impact profond sur notre anxiété.
Même si nous ne sommes pas directement impliqués, notre cerveau perçoit ces événements comme une menace potentielle.
Dans cet article, on va décrypter pourquoi ton anxiété augmente face à ces tensions internationales et surtout, comment tu peux retrouver un peu de sérénité malgré ce climat pesant.
Notre cerveau n'aime pas l'incertitude.
Il a besoin de prévoir, d'anticiper, de savoir à quoi s'attendre.
Or, un conflit international, c'est tout l'inverse : on ne sait pas comment il va évoluer, quelles seront les conséquences économiques, politiques ou même militaires.
Cette incertitude permanente est une source majeure d'anxiété.
Face à un événement aussi instable, ton cerveau essaie malgré lui de combler les vides en imaginant les pires scénarios possibles.
C’est un mécanisme de protection, mais qui, à force, alimente ton stress au lieu de le diminuer.
Chaque jour, tu vois passer des images de destruction, des articles alarmants, des déclarations anxiogènes.
Les médias et les réseaux sociaux amplifient ce phénomène en relayant en boucle les pires scénarios.
Ton cerveau est submergé par ces informations négatives et finit par croire que le danger est imminent, même si tu es loin du conflit.
Cette surexposition déclenche un effet de saturation émotionnelle.
À force d’entendre parler de drames, tu ressens une fatigue mentale qui te rend plus vulnérable au stress et à l’anxiété.
Un conflit entre grandes puissances mondiales ne se limite jamais à un seul pays.
Il a des répercussions économiques (hausse des prix, pénurie), géopolitiques (alliances, tensions) et sociétales (mouvements de population, manifestations). Tout cela crée un climat d'insécurité qui alimente ton anxiété, même si tu ne ressens pas directement les effets.
Cette interdépendance entre les pays renforce le sentiment d’instabilité : même si tu vis loin du conflit, tu peux ressentir ses conséquences dans ton quotidien, comme l’augmentation du coût de la vie ou les tensions sociales accrues.
Quand tu vois des familles fuir leur pays, des enfants en pleurs, des personnes qui perdent tout, tu ressens une profonde empathie.
C'est normal, l’être humain est fait pour se connecter aux autres.
Mais cette identification peut aussi te plonger dans un stress permanent, surtout si tu te dis : "Et si ça nous arrivait à nous ?"
Ce phénomène est encore plus fort si tu as vécu des expériences de stress ou de perte par le passé.
Ton cerveau établit inconsciemment des parallèles entre ces situations et celle que tu observes, ce qui renforce ton anxiété.
Notre cerveau est programmé pour repérer les dangers avant tout le reste.
C'est un mécanisme de survie hérité de nos ancêtres.
À l’époque préhistorique, repérer une menace pouvait faire la différence entre la vie et la mort.
Aujourd’hui, ce même mécanisme nous pousse à accorder plus d’attention aux informations négatives qu’aux positives.
Quand tu es exposé en continu aux nouvelles alarmantes sur les conflits, ton cerveau se focalise dessus et les amplifie.
Au final, tu as du mal à relativiser, et ton anxiété augmente.
Tu peux même ressentir une sensation d’étouffement, comme si la menace était omniprésente.
Chaque fois que tu regardes une vidéo ou lis un article anxiogène, ton corps réagit comme s'il était en danger immédiat.
Ton système nerveux active la fameuse "réponse de stress" :
À court terme, cette réaction est normale.
Mais à force d’être sollicitée en continu, elle peut t’épuiser mentalement et physiquement.
Tu peux te sentir constamment tendu(e), irritable ou fatigué(e) sans même savoir pourquoi.
L’un des plus grands déclencheurs d’anxiété, c’est la sensation de ne rien pouvoir faire. Face à un conflit à l’autre bout du monde, ton cerveau comprend qu’il n’a aucun contrôle sur la situation.
Cette impuissance est particulièrement frustrante et génère du stress.
Ce phénomène est renforcé par l’abondance d’informations.
Plus tu en consommes, plus tu as l’impression d’être au courant de tout… mais sans pouvoir agir.
Cela crée un cercle vicieux : plus tu t’informes, plus tu ressens cette impuissance, et plus ton anxiété grimpe.
Tu n'as pas besoin de consulter l'actualité toutes les heures.
Choisis une ou deux sources d'information fiables et consulte-les une fois par jour. Cela suffit pour rester informé sans sombrer dans l'angoisse.
Tu ne peux pas arrêter un conflit à toi seul, mais tu peux agir à ton échelle :
Sentir que tu contribues positivement peut réduire ton anxiété
Respiration profonde : Inspire lentement par le nez, bloque 3 secondes, expire lentement par la bouche.
Pleine conscience : Recentre-toi sur le moment présent pour ne pas te laisser envahir par les pensées anxiogènes.
Activité physique : Marcher, courir, nager... Tout ce qui peut t'aider à libérer les tensions.
L'incertitude fait partie de la vie.
Plutôt que de la combattre, apprends à l'accepter.
Chaque époque a connu des crises et pourtant, l'humanité a toujours avancé. Concentre-toi sur ce que tu peux maîtriser : ton quotidien, tes proches, ton bien-être.
Il est normal de ressentir de l'anxiété face à un monde incertain, mais tu n'es pas condamné(e) à subir ce stress en permanence.
En limitant ton exposition aux nouvelles anxiogènes, en recentrant ton attention sur ce que tu peux contrôler et en adoptant des stratégies pour gérer ton stress, tu peux retrouver une certaine paix intérieure.
Tu n'es pas seul(e) à ressentir tout ça, et surtout, tu peux agir pour ne pas laisser cette anxiété prendre le dessus sur ton bien-être.
Prends soin de toi !
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