Pourquoi les préavis de grève dans les transports nous stressent ?
Tu l’as peut-être déjà ressenti : dès qu’un préavis de grève dans les transports est annoncé, ton cœur se serre un peu.
Tu te demandes comment tu vas faire pour aller travailler, pour amener les enfants à l’école, ou même simplement pour honorer ton emploi du temps.
Tu ne sais pas encore s’il y aura grève ou pas, mais le stress, lui, est déjà là.
C’est normal, tu n’es pas seul(e) à ressentir ça.
Dans cet article, je t’explique pourquoi les préavis de grève peuvent créer de l’anxiété, même avant qu’il ne se passe quoi que ce soit, et surtout, comment tu peux retrouver un peu de calme intérieur, malgré l’agitation extérieure.
1. Le flou émotionnel
Ce que ton cerveau n’aime pas : ne pas savoir
Dès qu’on entend “préavis de grève”, on entre dans une zone floue.
On ne sait pas s’il y aura vraiment grève, combien de temps elle va durer, si les trains, les métros ou les bus circuleront, et si on va pouvoir s’organiser à temps.
Et notre cerveau, lui, déteste l’incertitude.
Il est câblé pour anticiper, planifier, prévoir.
Alors quand rien n’est sûr, il commence à imaginer le pire.
👉 Tu as peut-être déjà eu ces pensées :
“Et si je suis en retard ?”
“Et si je rate mon entretien ?”
“Et si je ne peux pas aller chercher les enfants ?”
Ces “et si” sont des graines d’anxiété. Elles ne sont pas dangereuses en soi, mais si on les laisse pousser, elles prennent toute la place.
Quand tout ton emploi du temps se dérègle
Les transports, c’est souvent la colonne vertébrale de ta journée.
Tu sais à quelle heure tu pars, à quelle heure tu arrives.
Et tout le reste de ta journée s’organise autour de ça.
Quand une grève est annoncée, même si elle n’a pas encore commencé, tu sais que quelque chose risque de bloquer.
Et tu commences déjà à chercher des solutions de repli.
Exemple : tu entends parler d’une grève la semaine prochaine.
Tu te mets à calculer combien de temps tu mettrais à pied, à vélo, à organiser un covoiturage…
Tu regardes les applis plusieurs fois par jour, tu changes déjà tes horaires, tu préviens ton boss “au cas où”…
Tout cela demande de l’énergie mentale, et plus tu anticipes, plus tu t’épuises.
Subir une situation sans pouvoir la contrôler
Ce qui rend cette situation encore plus anxiogène, c’est que tu ne peux rien y faire.
Tu ne peux pas empêcher la grève.
Tu ne peux pas forcer les trains à rouler.
Et tu ne peux pas toujours décaler tes obligations.
Ce sentiment d’impuissance est une source de stress importante.
Il peut même réveiller d’autres situations où tu t’es senti(e) bloqué(e), dépassé(e), sans solution.
Mais il y a une bonne nouvelle : tu peux apprendre à reprendre un peu de pouvoir dans tout ça.
C’est ce qu’on va voir maintenant.
Parce que tu ne peux pas empêcher l’annonce d’un préavis de grève, mais tu peux choisir comment tu réagis face à cette annonce.
Voici plusieurs pistes simples, concrètes et apaisantes pour mieux vivre ces périodes.
L’anxiété vient souvent du sentiment de ne rien maîtriser.
Alors la meilleure chose que tu puisses faire, c’est de te recentrer sur ce qui est entre tes mains.
✳️ Prépare un plan B réaliste
Est-ce que tu peux télétravailler ?
As-tu un collègue ou un voisin avec qui covoiturer ?
As-tu pensé au vélo, à la marche, ou à décaler tes horaires ?
L’idée, ce n’est pas de tout prévoir dans les moindres détails.
C’est simplement de te rassurer en sachant que tu as des options.
Exemple : tu sais qu’en cas de grève, tu mets 35 minutes à pied pour aller au travail. C’est plus long, mais c’est faisable.
Rien que de le savoir t’apaise.
✳️ Informe-toi sans te noyer
Une erreur fréquente, c’est de passer des heures à chercher des infos : sur les réseaux sociaux, sur les applis, dans les groupes…
Mais plus tu t’informes, plus tu renforces ton anxiété.
✅ Choisis 1 ou 2 sources fiables, et consulte-les une fois par jour.
Pas plus.
Tu verras que tu restes informé(e) sans alimenter ton stress.
Tu as le droit d’être tendu(e), frustré(e), inquiet(ète).
Tu n’as pas besoin de “positiver à tout prix”.
Ce que tu peux faire, en revanche, c’est accueillir ton ressenti, au lieu de le combattre.
“Ok, là je sens que je suis stressé(e). C’est normal. Il y a une incertitude.
J’ai peur de ne pas pouvoir gérer. Mais je respire, et je fais de mon mieux.”
Parfois, le simple fait de mettre des mots sur ce que tu ressens te permet déjà de te détendre.
Quand l’angoisse monte, c’est souvent parce que tu es déjà dans le futur.
Tu anticipes tout ce qui pourrait mal se passer.
Tu vis dans des scénarios qui ne sont pas encore là.
Tu veux revenir au calme ?
Reviens ici et maintenant.
🌬 Petit exercice respiration anti-stress :
Inspire lentement par le nez pendant 4 secondes
Retiens ton souffle pendant 4 secondes
Expire doucement par la bouche pendant 6 secondes
Fais une pause de 2 secondes
Recommence 3 fois
Tu verras : ça calme le corps, ça ralentit le mental.
2.4. Revoir ta façon de vivre ces journées “différentes”
Et si, plutôt que de subir, tu choisissais de transformer cette journée ?
Peut-être que cette grève, ce ralentissement forcé, est une opportunité déguisée :
Pour prendre un peu de temps pour toi,
Pour marcher et écouter un podcast inspirant,
Pour vivre ta journée autrement, à un autre rythme.
Tu n’as pas choisi cette situation, c’est vrai.
Mais tu peux choisir la façon dont tu vas la traverser.
Les préavis de grève dans les transports nous stressent parce qu’ils perturbent nos habitudes, créent de l’incertitude et réveillent un sentiment d’impuissance.
Mais tu n’es pas obligé(e) de rester bloqué(e) dans ce stress.
En reprenant un peu de contrôle sur ce qui est possible, en accueillant ce que tu ressens, en respirant, en ralentissant, tu peux transformer ce moment difficile en une occasion d’apprendre à mieux gérer l’imprévu.
Et chaque fois que tu fais ça, tu renforces ta confiance en toi.
Tu deviens plus solide, plus serein(e), plus libre.
Créé avec © systeme.io